Par Odile Habel
Encore
peu développé en Suisse, l’affacturage fait pourtant partie des solutions
simples et efficaces permettant aux PME de pallier à d’éventuels manques de
liquidité.
Avec des délais de paiements qui se sont allongés ces dernières années, le
manque de liquidité constitue le principal point faible des PME suisses.
Celles-ci doivent donc arriver à se faire régler leurs factures le plus
rapidement possible tout en assurant leur sécurisation
vis-à-vis du risque d’impayés.
Dans ce contexte, l’affacturage se révèle une solution particulièrement
bien adaptée aux besoins des PME.
Cette solution consiste à externaliser
l’encaissement des factures en transférant à un factor,
c’est-à-dire à un établissement de crédit, les créances en attente envers des
débiteurs. Une fois celles-ci approuvées par le factor, le client, c’est-à-dire
la PME, obtient
immédiatement une avance de trésorerie qui peut
correspondre totalement ou partiellement au montant des factures préalablement
approuvées.
Ce système, très simple à gérer pour une PME, comprend de nombreux avantages,
le principal étant, pour l’entreprise créancière, la possibilité de disposer
d’une avance de trésorerie sans avoir à attendre le terme du règlement. La PME
évite ainsi d’être confrontée à un manque passager de liquidité et dispose d’un
flux de trésorerie stable. De ce fait, la flexibilité financière de
l’entreprise est améliorée, ce qui permet de profiter d’éventuelles
opportunités qui se présentent sur le marché et de financer des
investissements, un élément important à une époque où les crédits bancaires
sont plus difficiles à obtenir.
La possibilité de couvrir le risque sur débiteurs permet également de
se positionner sans risque sur de nouveaux marchés, notamment à l’étranger.
L’affacturage présente aussi des avantages non négligeables sur le plan des
ressources humaines en permettant de décharger les collaborateurs du service
comptable d’une tâche lourde et chronophage,
puisque les formalités
liées au recouvrement des factures sont à la charge du factor. Les
collaborateurs sont donc désormais en mesure de se consacrer à d’autres tâches
à plus forte valeur ajoutée pour la société.
Il en est de même pour le chef d’entreprise qui est ainsi en mesure de se
focaliser sur son métier de base et sur le long terme.