Le Big Data au service du bien-être social

8 mars 2016

Le Big Data au service du bien-être social

Pour cet article, nous allons nous éloigner un peu de la stratégie d’entreprise tout en restant dans un domaine d’application tout autant bénéfique à l’économie: Le social. Et ceci grâce à l’amélioration des indicateurs socio-économiques.

Nombreux sont ceux qui mettent en avant les effets négatifs du Big Data, notamment concernant la protection des données. Cependant, c’est à nous, acteurs du domaine, de rassurer le public.

Impacts des migrations et flux d’informations sur l’épidémiologie

Avec les progrès de la technologie, des mesures de sécurité et de l’accès à l’information, il nous est désormais possible de mesurer et d’anticiper des catastrophes humaines telles que les épidémies. En effet, le Big Data nous permet non seulement de traiter d’importantes quantités de données de sources hétérogènes (données mobiles, réseaux sociaux, enquêtes sanitaires etc.) mais aussi d’appliquer facilement des modélisations mathématiques à des systèmes épidémiologiques. Dès lors, l’accès à ces informations devient impératif. Ceci ne pose plus de problèmes grâce à l’hyper-connectivité des personnes, qui facilite grandement la propagation rapide de l’information. Effectivement, grâce au phénomène des réseaux sociaux, nous nous rendons compte que le partage d’informations et de nouvelles se fait au niveau mondial (il y a plus de 1.2 milliards d’utilisateurs sur la plateforme) et de manière quasi instantanée (une analyse récente démontre un degré de séparation de l’ordre de 3.5 personnes en moyenne entre deux individus pris au hasard sur le réseau).

Vous me direz que les données issues des réseaux sociaux sont incomplètes et qu’un flux rapide d’informations n’implique pas nécessairement ipso facto des flux de migrations. Par conséquent, nous pouvons explorer d’autres sources de données dont disposent des autorités compétentes. Si nous prenons le cas des aéroports, à chaque fois qu’une personne franchit une frontière, ceci est enregistré quelque part, que ce soit au niveau du système d’enregistrement d’une compagnie aérienne, ou au niveau des contrôles de sécurité de la police. En conséquence, si nous croisons ces informations avec les indicateurs de géolocalisation et informations partagées sur les réseaux sociaux, nous obtenons en fait la clef d’une solution à l’échelle humaine basée sur nos algorithmes et nos informations. Nous pouvons prédire, par exemple, comment une maladie se propage parmi une population.

Minimiser les impacts socio-économiques de la Crise grâce aux données ou « Data for Social Good »

Lorsque vous analysez les différents problèmes auxquels notre société fait face, le Big Data peut s’avérer être un moyen des plus efficaces pour leur apporter une solution. Prenez l’exemple récent d’un jeune ingénieur de 22 ans, Paul Duan, qui a créé une ONG autour du Big Data dans le but, non pas de générer des profits comme il aurait pu le faire avec une startup, mais de régler des problèmes de société. C’est donc ce qu’il fait en s’associant avec Pôle emploi pour utiliser leurs données anonymisées dans le but de personnaliser les recommandations pour les chercheurs d’emplois et ainsi, réduire le taux de chômage.

D’un autre côté, l’innovation est évoquée dans les plus hautes sphères politiques. Elle peut être définie comme un processus impliquant l’utilisation d’informations et d’initiatives dans le but de tirer davantage de valeur des ressources et de les transformer en applications utiles. À ce niveau, la promotion de l’innovation favorise le développement de projets utilisant de nouvelles technologies comme mentionnées préalablement dans cet article. Le résultat étant une prolifération de ces projets à vocation sociale, matrice majeure de la solution recherchée.

Nous parlons souvent de révolution numérique mais la vraie révolution interviendra lorsque les entreprises, organismes publics et gouvernements comprendront l’évidence des nouvelles perspectives pour la recherche de solutions appropriées à nos problèmes de société par l’exploitation des données. Aussi, nous devient-il permis d’envisager une nouvelle ère, celle du « Big Data pour le bien-être social ».

 

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