Par Eric Varin
S’interroger sur le bonheur au travail s’impose comme une nécessité à une époque, où spécialistes et experts s’interrogent également sur la répartition du travail dans nos sociétés occidentales. Questionner l’organisation de l’entreprise pour tendre vers ce bonheur au travail représente un enjeu pour tous les salariés. Eviter le stress et le burnout de certains, trop « surchargés », pour redonner de l’espoir et de l’envie à celles et ceux, privés d’emploi. Le bonheur au travail représente donc bien une véritable quête pour l’entreprise, qui y trouvera un nouveau moyen de développement.
Les directeurs des ressources humaines peuvent en un instant définir la productivité de chaque salarié. A l’inverse, lorsqu’il leur est demandé si ces derniers sont heureux, il leur est, dans la plupart des cas, impossible de répondre. L’absence de critères objectifs, encadrant ce bonheur au travail, reposait jusque-là au manque d’intérêt des gestionnaires d’entreprise à ces questions de bien-être.
C’est désormais une époque révolue, puisque le bonheur, au sens large, fait l’objet d’études statistiques notamment en ce qui concerne son impact sur la productivité des travailleurs. Cette question du bonheur représente véritablement un enjeu de société, dépassant le simple cadre de l’activité professionnelle.
Mais si le bonheur est devenu un enjeu de poids pour les entreprises, il représente de plus en plus une source de questionnements pour chacun des collaborateurs ou collaboratrices. L’épanouissement personnel est ainsi devenu une valeur essentielle de tout un chacun, et il passe aussi, mais pas seulement, par le travail. Suis-je réellement utile à l’entreprise ? Suis-je fait pour ce travail ? …. Autant de questions, qui appellent des réponses au risque de voir s’installer durablement lassitude puis démotivation. C’est pour permettre d’accéder à ces réponses, que les entreprises elles-mêmes ont chargé des spécialistes de tout faire pour baliser la voie du bonheur au travail. Ces docteurs en joie de vivre ou en bonheur se rencontrent aujourd’hui dans l’organigramme des sociétés.
Même si on peut identifier les piliers du bonheur au travail, on prend également pleinement conscience que le travail ne suffit pas en lui-même à rendre heureux. Il s’inscrit dans un monde en pleine révolution. Le travail est à partager de plus en plus, le temps consacré aux Temps libres progresse d’année en année, la forme même du travail évolue, laissant l’entreprenariat gagner du terrain sur le salariat.
C’est bien une place, qu’il faut redéfinir pour le travail si on souhaite que ce dernier soit une source de joie et de bonheur. Vivre pour travailler ou travailler pour vivre ? Cela fait toujours autant débat même si la question du bonheur est devenue incontournable aujourd’hui.