Le système éducatif suisse: une évidence du bon sens

21 septembre 2017

Le système éducatif suisse: une évidence du bon sens

La formation duale, qui caractérise l’éducation en Suisse, a fait ses preuves. Cette réussite résulte bien évidemment d’un rapprochement entre ce système d’enseignement et les acteurs économiques. Mais elle provient aussi et surtout d’un bon sens et d’une logique, qui ont permis de répondre aux attentes de chacun, avec une seule finalité : l’emploi.

Un système éducatif tripartite pour une formation duale

C’est en conciliant éducation et formation professionnelle, que le système dual, utilisé en Suisse et dans quelques autres pays européens, a réussi à faire reculer le taux de chômage des jeunes. Alors que ce dernier flirte avec les 25 % en France, la Suisse peut se targuer d’un taux inférieur à 5 %. Pour y parvenir, le pragmatisme l’a emporté sur les querelles idéologiques, en réunissant les 3 parties prenantes du dossier :

  • Le système éducatif (tant au niveau de la confédération qu’à celui des cantons) ambitionne une formation diplômante et professionnelle avec la suprématie de la compétence professionnelle et du savoir-faire aux dépens de la connaissance théorique et encyclopédique.
  • Le monde du travail peut définir précisément ses besoins et anticiper les métiers de demain (Au niveau international, on estime que plus de la moitié des métiers proposés dans les 5 à 10 ans à venir n’existent pas encore aujourd’hui).
  • Les étudiants ou les élèves n’ont plus à craindre le déclassement scolaire (déclassement dû entre le métier visé et la profession exercée suite à l’obtention d’un diplôme) et peuvent avoir confiance en un système éducatif plus efficace.

C’est en tenant compte des exigences et des attentes de chacune des 3 parties, que le système éducatif suisse a pu élaborer un système de formation duale particulièrement efficace. Pour cela, le bon sens a guidé les débats et défini le cadre.

Le bon sens et la logique, les piliers de la réussite de la formation duale en Suisse

Parce que ce sont les entreprises, qui connaissent le mieux, les contraintes et le cadre de chaque métier mais aussi de manière plus générale le marché de l’emploi, ce sont à elles de prioriser les formations à mettre en place ou les refontes de formations déjà existantes. D’un autre côté, fort de son expérience et de son expertise, le système éducatif est le plus à même d’organiser cette formation duale et de l’inscrire dans un cursus plus général et plus complet.

Les orientations retenues par les acteurs économiques s’organisent alors dans un schéma éducatif original, caractérisé par une formation professionnelle tertiaire ou formation professionnelle supérieure. Le système éducatif est enfin en charge de l’instauration de passerelles entre ces différentes formations, et il en existe plus de 230 en Suisse.

Cette diversité des formations mais aussi la pluralité des cursus (formation secondaire ou supérieure notamment) renforce la confiance, que les étudiants peuvent avoir vis-à-vis du système éducatif suisse. C’est par cette logique et ces efforts, inspirés du bon sens, que plus de 2/3 des élèves suisses suivent une formation professionnelle initiale, rompant ainsi la tradition de la suprématie du cursus général.

Sylvie Aubry

 

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