Photo © ESG
Par Thierry DIME
L’Ensemble Symphonique de Genève, nouvellement créé pour la saison 2024-2025, s’impose déjà comme une pépite culturelle au cœur de l’Europe. Dirigé par le talentueux violoniste et chef d’orchestre Sergey Ostrovsky, cet orchestre incarne l’excellence musicale tout en cultivant une accessibilité rare dans le monde de la musique classique.
Comme l’explique Noémie Bialobroda, altiste renommée et membre de l’ensemble, « l’Ensemble Symphonique de Genève est un orchestre qui peut se transformer au gré de la programmation, soit en musique de chambre, en orchestre de chambre, en orchestre symphonique, ou même en orchestre symphonique avec chœur. » Cette flexibilité artistique permet à l’ensemble d’explorer un répertoire riche et varié, allant des quintettes intimistes aux grandes symphonies, en passant par des œuvres monumentales comme le Requiem de Mozart, prévu pour le 4 avril 2025 au Victorial Hall de Genève. Cette géométrie variable est rendue possible grâce à la polyvalence des musiciens, tous issus des plus grands orchestres européens et solistes accomplis. Ce qui distingue cet orchestre, c’est la synergie entre ses membres. Noémie Bialobroda souligne que « la puissance musicale ne se fait pas juste par une personne, mais parce qu’elle rassemble des musiciens qui viennent de toute l’Europe, des solistes et des chambristes, qui mettent toutes leurs compétences au service de quelque chose de plus grand. »
Sergey Ostrovsky, directeur artistique et figure centrale de l’ensemble, incarne cette vision. Violoniste de renommée internationale, il a su rassembler ces talents autour d’une personnalité artistique forte, sans pour autant les éclipser. « Il ne les écrase pas, mais il les rassemble », ajoute Noémie, soulignant ainsi l’équilibre entre leadership et collaboration qui fait la force de cet orchestre.
L’Ensemble Symphonique de Genève se distingue également par son engagement à rendre la musique classique accessible à tous. « Parfois, on se dit que la musique classique, c’est que pour ceux qui connaissent, ou pour ceux qui ont l’argent, ou pour ceux qui veulent se montrer en public. Mais nous, ce n’est pas ça. Nous, c’est vraiment pour ceux qui aiment la musique, qui veulent vivre une émotion forte », confie Noémie. Pour y parvenir, l’orchestre propose des rencontres avant chaque concert, permettant au public de discuter avec les musiciens, de comprendre les œuvres et de s’immerger dans le processus créatif. « On a envie que ce soit vraiment un moment de partage avec les gens, avec ce que chacun vient chercher à son concert », explique-t-elle. Cette approche a déjà porté ses fruits. « Tous les gens qui sont venus aux rencontres, qui nous ont posé des questions, après, ils sont venus nous voir et nous disent : “Mais je n’ai jamais vécu l’expérience du concert comme ça, j’ai reçu tellement plus que quand il y a cette imperméabilité entre moi et le monde.” » Ces témoignages illustrent l’impact profond de l’orchestre, qui réussit à briser les barrières entre scène et public, créant ainsi une connexion authentique et émouvante.
La programmation de l’Ensemble Symphonique de Genève est un autre de ses atouts majeurs. Alliant audace et éclectisme, elle offre une diversité rare. « Tu peux venir au premier concert et entendre un concerto pour violon de Mendelssohn, une pièce de musique de chambre de Wagner et une symphonie de Prokofiev dans le même concert. Et ça, ça n’existe quasiment jamais », souligne Noémie. Cette variété témoigne de la richesse artistique des musiciens, capables de passer avec aisance d’un répertoire à l’autre, tout en conservant une cohérence et une profondeur musicale remarquables.
Comme le résume l’altiste Noémie Bialobroda, « ce projet est fort parce qu’il rassemble des musiciens exceptionnels autour d’une vision commune : celle de partager la musique avec passion et générosité. » Une vision qui, à n’en pas douter, continuera de rayonner bien au-delà des frontières de Genève.
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