Chaque année, les automobilistes qui, par confort, préfèrent ne pas changer d’assurance font cadeau de 1,1 milliard de francs à leurs compagnies, soit 254 francs par assuré en moyenne. C’est le montant qu’ils pourraient économiser s’ils essayaient activement d’obtenir l’offre d’assurance la plus intéressante. Pour les compagnies d’assurance, cela se solderait toutefois par une perte sèche sur leurs recettes pouvant aller jusqu’à 20 % du total des primes automobiles qu’elles engrangent. C’est ce que révèle une analyse du comparateur sur Internet comparis.ch.

En examinant quelque 350 000 comparatifs d’assurance automobile effectués entre janvier 2016 et juin 2017, les analystes du comparateur sur Internet comparis.ch ont pu identifier un potentiel d’économies de près de 254 francs par assuré. Rapporté au nombre total de personnes détenant une assurance automobile en Suisse, ce chiffre correspond à une somme de 1,1 milliard de francs ou presque qui pourrait être économisée chaque année sur les polices d’assurance automobile. Harry H. Meier, expert Automobile chez comparis.ch, replace ce chiffre dans son contexte : « Avec un volume de primes de l’ordre de 6 milliards de francs, cela représente une proportion qui atteint presque 20 % du marché total de l’assurance automobile. »

Les personnes payant trop représentent encore 90 % des assurés

En 2002 déjà, comparis.ch avait analysé le potentiel d’économies dans l’assurance automobile. L’étude de près de 700 000 chiffrages de primes avait alors établi que 19 automobilistes sur 20 payaient trop pour leur assurance automobile. L’étude actuelle réalisée par les analystes Data de comparis.ch démontre, elle aussi, que les assurés sont, aujourd’hui encore, près de 18 sur 20 à détenir une assurance trop chère sans tirer parti de leur potentiel d’économies.

Émotion pour l’achat de la voiture, négligence dans le choix de l’assurance

Afin que l’immatriculation de leur nouveau véhicule se fasse rapidement et sans tracas, de nombreux automobilistes laissent leur concessionnaire automobile trancher la question de l’assurance. Ou bien ils s’adressent directement au courtier ou au conseiller en assurances qu’ils connaissent depuis longtemps au lieu de se préoccuper eux-mêmes du choix de l’offre la plus adaptée. D’après H. Meier, c’est bien là qu’il faut voir les raisons qui poussent de nombreux automobilistes à choisir une assurance qui n’est pas la plus intéressante pour eux : « Nombreuses sont les personnes pour lesquelles l’achat d’une voiture est associé à des émotions très fortes. Dans une telle situation, rares sont celles qui souhaitent approfondir la question des assurances. Cette négligence n’est toutefois pas gratuite puisqu’elles paient un supplément de prix substantiel, sous la forme d’une prime trop élevée. »

Méthode et sources

Pour les besoins de l’étude, près de 350 000 comparatifs d’assurance effectués sur comparis.ch au cours de la période allant de janvier 2016 à juin 2017 ont été analysés. En totalité, ce sont près de 300 000 comparatifs (88 %) qui ont pu être identifiés comme présentant un potentiel d’économies. En considérant l’ensemble des comparatifs, il en résulte une économie théorique moyenne de 254 francs par police.

Sources :

– Volume des primes dans l’assurance des véhicules à moteur en 2016 : Association Suisse d’Assurance (ASA)

– Parc véhicule Suisse 2016 : Office fédéral de la statistique (OFS)