Dans une récente etude menée auprès de 120 banques, la BCE déclare que l’endettement des Etats européens rend difficile les conditions d’accès au crédit des entreprises. Les banques sondées par la BCE justifient ce tour de vis par la détérioration des perspectives macro-économiques et le durcissement de la réglementation. Dans ce contexte, il importe de développer des financements alternatifs, nécessaires pour aider les entreprises à créer et étendre leur activité, tout au long de leur cycle de vie. L’une des solutions peut se trouver dans les émissions obligataires.
Selon Andrés Taracido, Expert diplômé en Finance et Investissements et CEO de Swiss Financial Company, « les émissions obligataires sont une source de financement qui est revenue à la mode et est aussi accessible aux PME». Dans une période où les rémunérations des placements peu ou pas risqués sont faibles, les émissions obligataires peuvent être une bonne opportunité. La mise de départ n’est pas très élevée et la prise de risque reste marginale.
M. Taracido tient toutefois à relever que les conditions à respecter par une entreprise pour effectuer une émission obligataire peuvent être résumées en 3 points : « L’historique de la société émettrice qui donne confiance aux investisseurs ; le management qui est la clé de voute d’une émission obligataire car il démontre qui sont les personnes qui dirigent l’entreprise ; et enfin, le projet en lui-même: le projet va-il être assez rentable dans les années futures, d’une part pour rembourser les intérêts annuels et d’autre part pour rembourser le capital à l’échéance ». Sans ces 3 conditions, il est difficile à une entreprise d’avoir accès à cette source de financement.
Par ailleurs, chaque emprunt obligataire est caractérisé par :
Pour ce qui est du taux d’intérêt nominal, il est à signaler qu’on distingue les emprunts à taux fixes et les emprunts à taux variables. Il est toutefois possible d’émettre des « obligations à coupon zéro » (sans intérêt mais dont le prix d’émission est très inférieur au prix de remboursement) et des « obligations à coupon unique » (dont les intérêts sont capitalisés et versés en une seule fois lors du remboursement du titre). A chacun de choisir l’action qui corresponde le mieux à sa situation selon ses besoins.
Céline Perrot/Rédactrice pour le magazine Le Monde Economique