Réfléchir à sa stratégie et adapter son modèle économique quand on est une profession règlementée ou une structure publique ou parapublique revient souvent à se confronter à un mur : sa (ou ses) mission(s) !
Comment puis-je évoluer alors que mes missions ont été définies par d’autres ?
Je ne peux faire varier que les objectifs et les indicateurs de résultats ?
D’après vous que veut dire « mission » ?
A cette question la plupart d’entre vous me répondra « c’est ce qu’on nous demande de faire ». Et vous aurez raison…
Le complexe du mal aimé.
Comme nous l’avons vu plus haut une mission n’implique que deux « acteurs » : le commanditaire et celui qui réalise la mission. Le bénéficiaire étant un « sujet passif ». Autrement dit il n’y a que le commanditaire qui puisse définir le périmètre et l’objectif de la mission. Ni celui qui la réalise ni celui qui en « bénéficie » ne se sent autorisé à la redéfinir fondamentalement.
Cette répartition des rôles a plusieurs conséquences selon les cas :
Or quand tout le contexte évolue (besoins des « bénéficiaires », ubérisation des métiers, concurrence par les délégations de service public, baisse des dotations, règlementations,…) rester sur sa mission devient vite dangereux.
Résultat : le périmètre s’amenuise peu à peu, l’impact des actions devient moindre, on se sent prisonnier de sa (ou ses) mission(s) qui nous empêche(nt) d’innover.
La « création de valeur »… ce n’est pas sale…
Pour sortir de cette posture il peut être intéressant de penser « création de valeur ». De quoi s’agit-il ? C’est ce que je propose et qui fait sens auprès d’une ou de plusieurs cibles et qui me différencie des autres. Autrement dit c’est quelque part mon identité qui est révélée dans la confrontation aux autres.
Et pour arriver à cela :
Il ne s’agit pas alors de transcrire sa mission mais de la dépasser. Il ne s’agit pas de faire tout autre chose que sa mission mais de s’appuyer sur sa valeur et celles des autres pour en construire une qui soit en quelque sorte un grand projet global.
De cette façon on a de grandes chances de réussir à :
Bien sûr… vous me direz que c’est dans le monde des bisounours que les choses se passent ainsi… pas si sûr… le monde est en train de changer… et on n’a plus envie de « remplir des missions vides de sens » et n’a plus les moyens de gaspiller et d’éparpiller nos ressources…
La complexité doit se traiter collectivement (en intra ou en inter-structure) pour que chacun comprenne et s’implique jusque dans la mise en oeuvre.
C’est une question…