Photos © Hélène Gache
Par Sylvie Macquet
On ne compte plus les engagements personnels et professionnels d’Hélène Gache. Qu’est-ce qui fait courir cette Franco-Suisse à l’énergie communicative, arrivée en terre helvétique en 1995 et qui, depuis, a vécu mille vies ?
Un coucher de soleil en pleine nature. Travailler pour construire un monde meilleur. Partager avec des gens intelligents. Avoir le sentiment de se dépasser. Découvrir. C’est de tout cela qu’Hélène Gache s’inspire tout au long de ses activités. « Pour trouver mon équilibre, j’ai besoin de tendre vers la beauté », exprime cette femme énergique, enthousiaste et accessible. Et la beauté, pour cette entrepreneure humaniste, c’est bien plus qu’une question esthétique : c’est avant tout faire du mieux possible pour améliorer le monde, en privilégiant l’ancrage local.
Outre vingt années passées chez IBM et à la direction d’une PME, et parallèlement à ses fonctions actuelles de directrice de l’OPI, Hélène Gache multiplie les engagements sociaux et économiques : des responsabilités dans l’association des parents du jardin d’enfants de sa commune, puis la présidence d’un cercle de femmes entrepreneures, la politique en se présentant au Conseil national puis en étant élue au Conseil communal, du mentorat auprès des jeunes…
Membre du comité d’initiative pour la micro-taxe, Hélène Gache œuvre pour le remplacement de la fiscalité actuelle. Selon elle, la micro-taxe serait plus juste, plus transparente et plus simple. Cette idée rejoint une vision plus grande qui lui tient à cœur : « On doit travailler sur de nouvelles formes économiques, associant les technologies et le respect de notre écosystème. Je suis convaincue que la société actuelle peut continuer à croître, mais seulement à ces conditions. »
Autant attirée par les mathématiques que par la philosophie, Hélène Gache est quelqu’un de très logique. Dans toute nouvelle idée qui lui est soumise, elle recherche la pertinence, la modernité, l’ancrage sociétal, la rupture des codes traditionnels. « Et quand une idée me plaît, j’adore en faire la promotion ! »
Ce qui compte, pour Hélène Gache, ce n’est pas de se démarquer parce que l’on est une femme ou un homme : c’est la singularité de chaque être humain. Être soi-même. Travailler sur ses capacités. Œuvrer en intelligence. « Dans la vie, on doit pouvoir faire ce que l’on veut, tout en respectant qui l’on est. Cela demande de faire des choix parfois, entre la famille et des défis professionnels par exemple. Ce n’est pas toujours facile. » Le tout est de croire à son idée, de la confronter aux bonnes personnes, et d’être à l’écoute. Mais aussi d’oser, oser, et oser encore : il ne faut pas oublier que toute réussite passe d’abord par des échecs. Sa devise préférée, celle d’une publicité pour la marque Porsche dans les années 1980 : « Se dépasser, une course qui ne finit jamais. » Pour Hélène Gache, se dépasser, c’est devenir meilleur.
L’inspiration vient à Hélène Gache par les rencontres, qui lui donnent envie d’avancer. Son parcours a été nourri de la richesse des rencontres avec des femmes et des hommes dans tous les domaines. Elle a également été marquée par des personnages comme Albert Camus, pour son humanisme, Léonard de Vinci pour son génie, Simone de Beauvoir, Christine Lagarde… Mais ce n’est pas parce que l’on est connu que l’on a une légitimité pour changer le monde : chaque personne à son niveau peut avoir un impact. « Aujourd’hui, je suis fière de ce que je suis, et fière de pouvoir contribuer aux questions sociétales, à ma manière, en toute humilité. » Laisser une trace de notre passage qui soit utile : Hélène Gache y tient beaucoup.
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