Depuis quelques années, les nouvelles technologies de l’information et de la communication (tic) bousculent les habitudes. Non seulement notre façon de consommer, mais aussi notre façon de percevoir les produits se modifient. Quelles sont ces tic, comment sont-elles utilisées et que peuvent-elles apporter ? Les réseaux sociaux en premier, apportent un renouveau pour le marketing. Ils permettent d’avoir de nouvelles plateformes avec un accès gratuit et illimité à des millions d’utilisateurs. C’est donc une véritable aubaine pour les entreprises qui rivalisent d’ingéniosité afin d’attirer le plus d’internautes sur leurs pages. Ceci leur donne aussi la possibilité d’être émetteur et récepteur ce qui les place dans une nouvelle posture qui est loin d’être anodine.
De plus, les réseaux sociaux constituent un avantage financier considérable pour les entreprises notamment en terme de publicités. En effet, les internautes deviennent des acteurs pour promouvoir les produits autour d’eux. Non seulement par le bouche à oreille mais aussi grâce aux concours, à l’exemple des concours photos consistant à se prendre en photo avec un produit, avec à la clé la possibilité de voir son image sur la prochaine affiche publicitaire de la marque. Ceci permet ainsi de booster les ventes d’un produit ainsi que de faire une publicité à moindre prix.
Mais les nouvelles technologies sont nombreuses et ne s’arrêtent de loin pas aux réseaux sociaux. Les entreprises peuvent à ce propos largement bénéficier des tic pour le traitement de données lors des études d’impacts mais aussi pour la segmentation de la clientèle. Cela permet de revoir les stratégies de management ou de communication des entreprises.
Pour donner un exemple concret d’utilisation des tic en marketing prenons l’exemple du placement de produits. Une machine s’appelant l’eye-tracker permet de suivre le mouvement de l’œil d’une personne, où son regard se pose, pendant combien de temps, et quelle trajectoire visuelle l’œil fait. L’eye-tracker se révèle alors très utile pour dévoiler les habitudes et les préférences des clients lors d’un choix de produits dans un rayon de magasin. Par la suite cela permet de déterminer quelles sont les meilleures places pour un produit.
Du côté des managers d’entreprises les nouvelles technologies prennent une importance de plus en plus grande. Il s’agit pour eux de proposer aux clients de nouveaux moyens d’accéder à leurs données, à leurs produits de même que de mieux cibler les attentes et désirs de leurs clients. Dans ce sens, le tracking est intensifié avec les tic. Un bon exemple de leur utilisation en management se trouve dans la carte de fidélité. Celle-ci donne au client des avantages : réductions, offres spéciales… Mais elle permet surtout à l’entreprise d’avoir des renseignements directs sur ses clients, leurs achats, leurs habitudes de consommation, en un mot de mieux les cibler.
Enfin, l’utilisation des smartphones et leur démocratisation révolutionnent la façon de consommer, de s’informer, les entreprises doivent donc s’adapter à ce nouveau modèle pour fidéliser les consommateurs. C’est d’ailleurs pour cela qu’aujourd’hui toute bonne entreprise crée son application smartphone.
Une marque de cosmétiques par exemple pourra créer une application donnant des conseils beauté, coiffure, maquillage… Ceci permettra de donner une vue d’ensemble sur les produits de la marque leur emploi possible, et d’inciter à choisir ces produits plutôt que d’autres tout en donnant au client la sensation d’avoir appris des trucs et astuces. C’est un peu le modèle du gagnant-gagnant que l’on retrouve ici.
Au final ces nouvelles technologies de l’information et de la communication en marketing et management cherchent à surprendre le client, à renouveler les stratégies de communication et de publicité ainsi qu’à s’adapter aux attentes des différents publics cibles. Les tic sont donc un véritable outil de travail pour les marketeurs et manageurs du 21ème siècle et on peut être assurés que leur utilisation ne va cesser de croître dans les prochaines années.
Alix Dettwiler– Rédactrice pour le magazine Le Monde Economique