Les questions liées à l’environnement sont de plus en plus d’actualité. Elles touchent à de nombreux domaines de notre vie quotidienne, mais aussi parfois à celui de notre avenir collectif. Le traitement de l’eau ou des déchets ont un effet immédiatement perceptible au niveau des ménages, tandis que l’imminence du danger représenté par le changement climatique est moins évidente. Néanmoins, dans un cas comme dans l’autre, il s’agit d’activer un changement de mentalité, de pratiques et le plus souvent de trouver l’argent nécessaire pour investir dans de nouvelles installations.
– L’épineux dossier de l’approvisionnement énergétique est fortement lié au précédant. La plupart des pays considèrent celui-ci comme prioritaire, dans la mesure où un goulot d’étranglement dans ce secteur aurait rapidement une incidence négative sur la santé économique et la qualité de vie des habitants de ce pays. C’est pourquoi de nombreux pays s’efforcent de freiner la croissance de leur consommation d’énergie en introduisant des mesures d’efficience énergétique. Et en parallèle, ils cherchent à développer l’essor des énergies renouvelables, ceci pour anticiper sur la raréfaction prévisible de matières premières comme le pétrole.
– Or, les perspectives mondiales en matière d’approvisionnement énergétique sont loin d’être réjouissantes. Les besoins en énergie des pays émergents, en particulier la Chine et l’Inde, sont tels qu’il en résulte une pression énorme sur l’équilibre de l’approvisionnement énergétique actuel. Il est difficile d’en mesurer encore toutes les conséquences, mais on s’achemine sans doute vers un déficit croissant au niveau global.
– Cela implique non de gérer la situation de façon linéaire en extrapolant des tendances historiques et en appliquant des solutions connues, quitte à les adapter un peu, mais au contraire à accepter un changement de paradigme. Or ceci est plus difficile et plus risqué, puisqu’il s’agit en partie d’un pari sur l’inconnu.
Face à une demande globale en forte croissance et la finitude de certaines matières premières, la solution semble passer le plus souvent par l’essor des nouvelles technologies, dont les « Cleantech », à savoir ces technologies propres et respectueuses de l’environnement. Cela est bien, mais pas suffisant. Car l’introduction effective et le succès de ces dernières implique en général un accompagnement au plan législatif et réglementaire.
Claude Béglé, Expert chez MONDE ECONOMIQUE et CEO de SymbioSwiss