À l’Ouest, rien de nouveau: depuis la crise des marchés financiers de 2008 et 2009, l’économie mondiale n’est pas encore véritablement rétablie, ayant récemment replongé dans l’incertitude généralisée suite aux récents événements en Grèce et en Irlande.
Les PME, nous le savons, ont été particulièrement touchées par la crise : avec un flux de trésorerie serré et un accès limité aux lignes de crédit classiques, celles-ci ont vu leurs transactions et leur compétitivité menacées.
Mais leur position n’en est pas sans atouts pour autant : en effet, leur besoin en fonds de roulement d’un côté, et leur relation avec des acheteurs constitués de grandes entreprises de l’autre, donnent aux PME un accès plus facile à des solutions alternatives de financement tel que celui de la chaîne d’approvisionnement, ou ‘Supply Chain Finance’ (SCF). Ainsi, elles pourront profiter de la reprise économique mondiale.
Ces structures de financement SCF facilitent la gestion des flux de trésorerie, réduisent le risque dans la chaîne d’approvisionnement et améliorent la transparence des transactions entre fournisseurs et acheteurs. Elles offrent aussi aux plus petits fournisseurs une plus grande liberté financière, à un coût déterminé par la solvabilité de la société acheteuse. Ce qui, souvent, leur donne des taux d’intérêt de plusieurs points (entre 3 et 4) de pourcentage supplémentaires que ceux des crédits ‘traditionnels’.
À l’heure actuelle, les plus grandes banques européennes, acteurs financiers principaux de ce domaine, observent une croissance exponentielle de la demande en solutions de Supply Chain Finance, au point que certaines d’entre elles y voient un remplacement de la lettre de crédit, en perte de vitesse.
Selon notre dernière étude qualitative auprès des 40 plus grandes banques d’Europe à la fin de 2010, la source de cet essor est clairement identifiable : le prix du crédit est élevé, les acheteurs et les fournisseurs doivent avoir accès à leur capital, et les programmes de SCF apportent une solution précieuse, puisqu’ils libèrent les fonds de roulement dans la chaîne d’approvisionnement, tout en réduisant les risques. En conséquence, de nombreux financiers ont vu la quantité des programmes de SCF doubler durant les deux dernières années.
Les avantages de ces programmes ne sont pas seulement de libérer les flux de trésorerie, mais aussi de garantir la qualité des fournisseurs. Les entreprises acheteuses, qui sont généralement les instigatrices des programmes de SCF, sont cotées au niveau «investment grade» et ont donc des évaluations de crédit meilleures que celles des fournisseurs.
Les PME représentent, par définition, un terrain fertile pour le progrès et l’innovation, mais sans accès aux fonds de roulement, ce fonctionnement économique concurrentiel pourrait très bien s’arrêter net. C’est pourquoi les banques doivent mettre l’accent sur les programmes de SCF pour qu’ils soient accessibles aux PME productives qui sont paralysées par la frilosité économique ambiante.
Heureusement, 80% des grandes banques européennes déploient actuellement tous leurs efforts de marketing pour soutenir leurs offres de SCF, comme l’a révélé notre étude. Les personnes interrogées ont également souligné la nécessité d’une approche centrée sur le client, et l’une d’elles a assuré: “Le premier moteur des services tels que la SCF est d’être proche de l’activité principale du client. » Les banques s’attendent à une demande croissante de solutions SCF dans l’industrie, le commerce, l’ingénierie automobile et mécanique, et l’agro-alimentaire.
La récente crise des marchés financiers a poussé les entreprises à chercher des arrangements de financement alternatifs hors de leurs lignes de crédit, et les programmes de SCF leur offrent enfin ce qu’elles ont réclamé à leurs organismes financiers depuis longtemps : un moyen efficace et avantageux de mieux gérer leurs flux de trésorerie.
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