L’étude « Accenture Business Futures 2021 » identifie six signaux pour guider les entreprises à l’ère de la transformation à marche forcée

27 juin 2021

L’étude « Accenture Business Futures 2021 » identifie six signaux pour guider les entreprises à l’ère de la transformation à marche forcée

Photo © Accenture

Selon une nouvelle étude d’Accenture (NYSE : ACN), 88% des entreprises (en Suisse et au niveau mondial) ont une vision précise des défis auxquels elles sont aujourd’hui confrontées, mais 6% seulement sont confiantes dans leurs capacités à prévoir et à répondre aux futurs changements de rupture. L’étude Business Futures 2021 a pour objectif d’aider les dirigeants en Suisse et à niveau mondial à appréhender les réalités nouvelles en identifiant les signaux du changement qui remodèle aujourd’hui les entreprises, ainsi que ceux qui les obligeront à se réinventer dans les trois prochaines années et après.

« En 2020, l’ampleur de la disruption et l’obligation d’agir rapidement ont servi de puissant catalyseur pour pousser les entreprises à accroître leur agilité et à développer leur résilience, ainsi que de nouvelles capacités pour affronter l’avenir » explique Marco Huwiler, Country Managing Director d’Accenture Suisse.

« Notre premier rapport « Business Futures » peut servir de feuille de route pour piloter la transformation de l’entreprise. Plus important, il peut aussi aider les dirigeants à élaborer leurs futures stratégies en fonction de l’ensemble des signaux déjà apparus sur leurs écrans ou de ceux qui sont encore sous les radars et émergeront demain » ajoute Matthias Hegele, Managing Director, Strategy & Consulting Lead chez Accenture Suisse

La réponse apportée par les organisations à la crise a montré que même les systèmes intégrés et les processus profondément enracinés, historiquement considérés comme trop complexes pour les modifier ou trop lents pour être modernisés, pouvaient être disruptés et réinventés en des temps records. Citons notamment le télétravail, devenu la norme dans tous les secteurs, la mise en place de nouvelles chaînes d’approvisionnement et de nouveaux modèles économiques en quelques jours (et non plus en plusieurs mois) ou de la promesse de nouvelles percées scientifiques qui se concrétisent en quelques mois (et non en plusieurs années). Tout cela, associé aux profonds changements structurels, engendrés par plus d’une année de troubles, a fait émerger un environnement prêt à se réinventer, accompagné d’un puissant désir de se projeter dans l’avenir pour mieux planifier le changement et son impact.

Six signaux pour préparer l’avenir

À partir d’une liste étendue de 400 tendances identifiées, Accenture a travaillé avec des consultants externes, des universitaires et des chercheurs pour réduire cette liste à 25 signaux du changement dans les entreprises. Ces 25 signaux vont se développer et impacteront fortement les entreprises dans les trois prochaines années, ce qui valide l’hypothèse d’une transformation de l’environnement des entreprises à marche forcée. En outre, six signaux se distinguent et seront déterminants dans la réussite future des entreprises :

  1. Apprendre du futur et anticiper le changement avant qu’il ne se produise
    À l’heure où les entreprises repensent radicalement leurs façons de stimuler la croissance, s’appuyer uniquement sur les données historiques pour préparer l’avenir ne marche plus. De nombreuses entreprises utilisent désormais l’analyse de données et l’intelligence artificielle pour repérer les évolutions du marché et de la consommation et y répondre. L’étude montre que 88% des entreprises suisses (global 77%) ont augmenté l’utilisation de sources internes et externes de données en temps réel au cours des 12 derniers mois, mais pour seulement 33% (global 38%) d’entre elles, les équipes utilisent régulièrement les données en temps réel dans leur travail quotidien. En outre, dans 37% (global 36%) des entreprises seulement, un membre du comité de direction a en charge ce sujet. Et moins de la moitié (41% en Suisse, global 43%) disposent des compétences suffisantes en interne pour développer cette capacité.
  1. Décentraliser la prise de décisions
    La crise mondiale a fragmenté les marchés. Des régions distinctes émergent avec leurs propres systèmes de gouvernance, modèles économiques et normes culturelles. Parallèlement, les comportements des consommateurs évoluent rapidement, alors que de nouveaux concurrents émergent pour répondre à leurs besoins. Les entreprises réagissent en poussant la prise de décision vers la périphérie de leur organisation, créant ainsi un réseau d’équipes capables d’agir avec rapidité et agilité. En donnant à leurs « périphéries » le pouvoir de prendre la plupart des décisions opérationnelles quotidiennes, les entreprises libèrent leur direction qui peut ainsi se concentrer sur les décisions stratégiques clés. Selon notre étude, 93% des entreprises (global 91 %) sont désireuses et capables de fonctionner davantage comme une vaste fédération d’organisations pour répondre à des environnements économiques de plus en plus fragmentés. Et plus de la moitié (78% en Suisse, global 58 %) des entreprises prévoient de changer leur modèle d’entreprise au cours de l’année prochaine.
  1. Formaliser sa Raison d’être pour qu’elle profite à tous
    Les entreprises reconnaissent la nécessité d’avoir une raison d’être qui bénéficie à toutes les parties prenantes, mais l’écart entre les intentions et les résultats s’accroît. Le paradoxe de la raison d’être est révélateur des difficultés à tenir les engagements en matière de bien-être des employés, de justice sociale, d’équité et d’environnement. Quelque 26% des dirigeants affirment ne pas être personnellement engagés à créer de la valeur pour toutes les parties prenantes (global 28%). Près de la moitié (51%) des entreprises suisses affirment que l’un des principaux obstacles est le conflit avec leurs intérêts commerciaux (global 48%). Toutefois, certains signes indiquent que le vent est en train de tourner en faveur de la préservation des ambitions de développement durable. En effet, seuls 6% des dirigeants suisses estiment qu’ils envisageraient de couper dans leurs investissements ESG (environnemental, social et de gouvernance) pour tenir leurs prévisions de bénéfices (global 24%).
  1. S’assurer d’une capacité d’approvisionnement illimitée
    La pandémie de la Covid-19 a mis à l’épreuve les chaînes d’approvisionnement comme jamais auparavant, obligeant les entreprises à prendre des mesures drastiques pour assurer la circulation des marchandises. Pour répondre aux attentes croissantes des clients en matière de traitement des commandes, tout en maîtrisant les coûts et la durabilité, les entreprises repoussent les limites physiques de leurs chaînes d’approvisionnement. L’étude révèle que la majorité (96%) des entreprises suisses a augmenté ou prévoit d’augmenter l’utilisation de micro-centres de traitement des commandes (global 92%). Une proportion similaire (92%) d’entreprises suisses a créé ou prévoit de créer des chaînes d’approvisionnement régionales (global 96%). Dans ce cadre aussi, l’alignement sur la valeur pour toutes les parties prenantes est important, puisque 80% des entreprises suisses affirment que les attentes de leurs clients en matière de développement durable ont significativement augmenté au cours des 12 derniers mois (global 80%).
  1. Faire de la virtualité une réalité quotidienne
    À l’heure où les environnements virtuels arrivent à maturité, les frontières entre mondes physique et virtuel s’estompent et redéfinissent notre sens de la réalité et de l’espace. De nouveaux modes de vie, de travail, de consommation et de socialisation sont ainsi créés. Après une année où les interactions physiques ont été limitées, les entreprises suisses misent sur le virtuel : 93% (global 88%) d’entre elles investissent dans des technologies permettant de créer de environnements virtuels et, parmi celles-ci, 94% (global 91%) prévoient d’accroître leurs investissements. La technologie actuelle de réalité virtuelle (RV) fait surtout appel à la vue et à l’ouïe ; demain, elle sera de plus en plus réaliste, mobilisera tous les sens et créera un lien plus étroit avec le monde physique.
  1. Adosser l’entreprise à la science
    La pandémie a braqué les projecteurs sur l’innovation scientifique, désormais en tête des priorités des entreprises. Au cours de la dernière décennie, chaque entreprise est devenue une entreprise numérique. Dans les prochaines décennies, chaque entreprise devra devenir une entreprise « scientifique ». Travailler à la convergence des nouvelles frontières de la science offrira des possibilités radicales, mais les organisations devront améliorer leurs approches de l’innovation. Selon l’étude, 87% des entreprises suisses estiment que l’adoption d’une approche scientifique de l’innovation garantira une réussite à l’avenir (global 83%). Pour 89% d’entre elles, investir dans les sciences en dehors des frontières traditionnelles de leur secteur sera également un facteur essentiel de réussite (global 82%).

« Il est clair que si, l’année dernière, les entreprises ont été contraintes de s’adapter à marche forcée à la transformation, il y a aujourd’hui un fort consensus autour de la nécessité de modifier leurs stratégies de manière proactive, de repenser leur trajectoire et d’inciter leurs équipes à s’adapter à ce nouvel environnement, tout en gardant le cap de la croissance », ajoute Marco Huwiler.

À propos de l’étude

Accenture s’est basé sur un processus en trois étapes pour rédiger l’étude « 2021 Business Futures »:

  • Crowdsourcing : 400 signaux d’évolution des entreprises ont été identifiés grâce à plus de 400 chercheurs et membres du réseau d’experts d’Accenture, appartenant aux mondes de l’entreprise, de l’université et de la société civile. Nous avons synthétisé ces données pour établir une liste initiale de 30 signaux.
  • Hiérarchisation : Nous avons ensuite testé ces signaux auprès de notre communauté mondiale de plus de 2 000 leaders sectoriels et fonctionnels au sein d’Accenture par le biais d’entretiens, d’enquêtes et d’ateliers. Nous avons ainsi réduit notre liste de signaux à 25, dont six ont été jugés prioritaires.
  • Test et accréditation : Nous avons ensuite utilisé des méthodes de recherche mixtes pour tester et accréditer les six signaux prioritaires. Ces méthodes incluent la modélisation économique, la science des données (en exploitant l’IA et le traitement automatique du langage naturel), ainsi qu’une enquête mondiale menée auprès de 2 650 cadres dirigeants entre mars et avril 2021. Les répondants étaient des membres de comités de direction de grandes entreprises, basées dans 18 pays et couvrant 20 secteurs industriels.

À propos d’Accenture

Accenture est un des leaders mondiaux des services aux entreprises et administrations, appuyé sur une expertise de pointe dans les domaines du numérique, du cloud et de la sécurité. Combinant une expérience unique et une expertise dans plus de 40 secteurs d’activité, Accenture s’appuie sur le plus grand réseau international de centres de technologie avancée et d’opérations intelligentes pour offrir à ses clients ses services Strategy & Consulting, Interactive, Technology et Operations. Avec 537 000 employés, Accenture s’engage chaque jour, auprès de ses clients dans plus de 120 pays, à réaliser la promesse de la technologie alliée à l’ingéniosité humaine. Accenture s’appuie sur la force du changement pour créer de la valeur et fonder une réussite partagée avec ses clients, ses collaborateurs, ses actionnaires, ses partenaires et ses communautés. Retrouvez-nous sur www.accenture.com.

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