Photo © Etude Burysek & Diserens
Par Eugénie Rousak
Deux associés, Maître Jana Burysek et Maître Xavier Diserens, deux pratiques qui se complètent et s’enrichissent mutuellement en un seul cabinet. Telle est la description de l’étude Burysek & Diserens, fondée en 2015 et située en plein cœur des collines lausannoises. Se positionnant comme généraliste, elle est amenée à traiter des litiges aussi bien pour les PME qu’à défendre les intérêts des privés.
Monde économique : Vous avez tracé votre parcours professionnel entre Fribourg, Genève et Lausanne. Que cette pluralité vous apporte-t-elle ?
Xavier Diserens : Après des études à l’université fribourgeoise, réputée pour son enseignement du droit, je suis parti au bout du lac Léman pour effectuer mon stage d’avocat auprès de Maître Mauro Poggia. Une fois le brevet en poche, j’ai inscrit des prestigieuses institutions à mon parcours professionnel. Puis est venue une envie d’indépendance. Avec un réseau concentré dans le canton de Vaud, j’ai tout naturellement choisi Lausanne comme point d’implantation. Ainsi, je pense être un mélange entre le pragmatisme d’un avocat vaudois et l’énergie d’un avocat genevois !
Monde Économique : Votre étude se positionne comme étant une étude généraliste. Quels sont les domaines dans lesquels vous exercez ?
Xavier Diserens : En ce qui me concerne, j’exerce surtout dans les affaires relevant du droit des contrats, que cela concerne les contrats de bail, de travail ou de vente, du droit pénal et du droit matrimonial. Mon associée, Maître Jana Burysek, se spécialise dans le droit des assurances, les branches du droit social et la responsabilité civile. Finalement, nos activités sont très complémentaires. Tous les deux membres de l’Ordre des avocats vaudois et de la Fédération suisse des avocats, nous travaillons aussi bien avec les privés qu’avec les sociétés. Cette diversité de compétences est fondamentale dans la construction des relations à long terme avec les clients. Ainsi, si le patron d’une entreprise avec laquelle je collabore sur un recours administratif est en procédure de divorce, je peux l’aider, ou si la gérance immobilière pour laquelle je revois les contrats a besoin d’être accompagnée dans le licenciement d’un employé ou dans un conflit en matière de bail à loyer, j’ai la compétence nécessaire.
Monde Économique : Vous avez également obtenu un CAS – Certificate of Advanced Studies – en droit du sport en 2019. Qu’englobe exactement cette direction ?
Xavier Diserens : Grand passionné de sport et plus particulièrement de football, j’ai développé au fil de mes années de pratique un vaste réseau de clubs amateurs et professionnels dans toute la Suisse Romande. Régulièrement sollicité pour revoir les contrats d’athlètes lors des transferts de joueurs, je sentais que je pouvais élargir le spectre de mes connaissances. Je me suis donc lancé dans une formation supplémentaire durant un an à l’Université de Neuchâtel pour affiner mes compétences dans le droit du sport, notamment pour les problématiques liées au dopage, aux sponsors et aux contrats de joueurs.
Monde Économique : En parlant de formation, vous avez également l’habitude d’être de l’autre côté de la salle…
Xavier Diserens : Oui, depuis plusieurs années j’enseigne certaines matières du droit en lien avec l’immobilier auprès de l’Union Suisse des Professionnels de l’Immobilier (USPI) et le droit des contrats dans une autre institution. J’aime à la fois transmettre mes connaissances et partager mes presque 20 ans d’expérience. Et en retour, être challengé par les étudiants !
Monde Économique : À l’heure du Legal Tech, comment voyez-vous l’évolution de votre profession ?
Xavier Diserens : Je pense que la technologie s’invitera inévitablement dans le droit, mais pour compléter les fondements de base et aider les avocats. La digitalisation permettra peut-être de simplifier certaines procédures, par exemple les formulaires de contestation en matière de bail à loyer. Cela dit, dans de nombreux domaines, comme dans le droit du travail ou le droit matrimonial, la relation de confiance avec le client est primordiale. Pour mieux le défendre, il faut le connaître et le comprendre, d’où l’importance des échanges en tête-à-tête.
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