Marie et Valentine Barbier-Mueller : « Notre objectif est de consolider notre position de leader »

9 juin 2024

Marie et Valentine Barbier-Mueller : « Notre objectif est de consolider notre position de leader »

Photos © SPG

Marie et Valentine Barbier-Mueller – Co-CEO Groupe SPG

Le groupe SPG, anciennement connu sous le nom de SPG-Rytz, a su se démarquer au fil des décennies comme l’un des principaux acteurs de l’immobilier en Suisse romande. Fort de ses ancrages locaux et de l’expertise de 230 collaborateurs, ce dernier a joué un rôle important dans le développement du marché immobilier romand, construisant sa réputation sur des valeurs familiales solides. La récente refonte de son identité de marque, initiée par la troisième génération de dirigeants, Marie et Valentine Barbier-Mueller, marque un tournant stratégique pour le groupe, qui réaffirme son engagement envers l’innovation et la qualité de ses services. Rencontre

Monde Economique: Un peu plus d’un an après le décès de votre père, Thierry Barbier-Mueller, vous avez pris la co-gouvernance du groupe SPG. Comment avez-vous abordé cette transition ?

Marie Barbier-Mueller: La transition s’est opérée de manière harmonieuse et progressive. En travaillant avec notre père durant plusieurs années, nous avons pu comprendre les rouages de l’entreprise fondée par notre grand-père, le père de notre père, en 1960. Nous nous inscrivons dans la continuité d’une tradition familiale, tout en étant conscientes de la nécessité d’innover pour répondre aux défis actuels du marché immobilier. Notre vision est de faire évoluer la société de prestaires de services immobiliers à celle de conseillers immobiliers, capables d’accompagner nos clients sur toutes les problématiques complexes ou moins complexes qu’ils pourraient rencontrer, par le biais notamment de la conjugaison des compétences dont nous disposons en interne.

Monde Economique: Après vous être pleinement approprié la destinée de l’entreprise familiale, vous lancez aujourd’hui une nouvelle identité de marque pour le groupe SPG. Est-ce une nécessité ou simplement le désir de marquer votre empreinte ?

Valentine Barbier-Mueller: Notre enseigne vaudoise (anciennement Rytz & Cie) a changé, mais les fondamentaux restent. En recentrant notre identité autour de SPG sur l’ensemble de l’arc lémanique, nous affirmons notre positionnement et notre volonté de renforcer notre présence régionale avec nos 230 collaborateurs et nos 41’000 biens sont gestion. Notre nouvelle identité de marque reflète notre vision stratégique : transformer les défis en opportunités.

Monde Economique: Comment cette nouvelle approche influencera-t-elle la perception du groupe SPG par ses clients et partenaires ?

Marie Barbier-Mueller: Nous anticipons que cette nouvelle identité renforce la perception d’un partenaire de confiance et innovant du secteur immobilier. Nous mettons l’accent sur la valeur ajoutée ; nos clients et partenaires bénéficient d’une gamme de services intégrée et cohérente, avec comme maître mot la spécialisation.

Monde Economique: Cette nouvelle identité s’accompagne d’un renforcement de la gouvernance par pôle d’activité, autour des cœurs de métier principaux du groupe. Quels sont les principaux pôles d’activité autour desquels vous avez structuré votre organisation ?

Valentine Barbier-Mueller: Nous avons structuré notre organisation autour de quatre pôles principaux (qui se subdivisent en services spécialisés) : la gérance, le courtage, le développement immobilier et la rénovation. Cette structure nous permet d’assurer un haut niveau de spécialisation pour chaque cœur de métier, et de maximiser les synergies entre les différentes branches de notre activité, offrant ainsi à nos clients une expertise multidisciplinaire et transversale.

Monde Economique: Quels sont les objectifs que vous espérez atteindre avec cette nouvelle approche, et comment cela reflétera-t-il la vision stratégique du groupe ?

Marie Barbier-Mueller: Avec cette nouvelle approche, notre objectif principal est de consolider notre position de leader sur l’arc lémanique, tout en continuant à créer de la valeur pour nos clients.

Le Monde Economique: Comment envisagez-vous l’avenir du secteur immobilier à Genève et le rôle que le groupe SPG y jouera ?

Valentine Barbier-Mueller: S’agissant du marché des transactions, après une accalmie en 2023 dû à la hausse des taux directeurs, le marché se remet en mouvement. Dans le domaine locatif, le taux de vacance à Genève est historiquement bas, et en constante baisse, malgré le nombre croissant de logements en cours de construction (3’913 logements ont été construits dans le canton de Genève en 2023, la barre des 3’000 logements neufs construits ayant été dépassée pour la troisième année consécutive, ce qui n’était plus arrivé depuis 1975). La croissance démographique du canton et son développement économique ne laissent pas présager une quelconque baisse des niveaux des loyers, ni une augmentation du taux de vacance. Nous continuerons à nous investir dans le développement de projets de logements et de surfaces commerciales qui se démarquent sur le plan qualitatif pour accompagner la croissance démographique et économique du canton. L’acte de construire engage sur la durée, et nous relevons avec fierté deux des projets développés à Genève par feu notre père, qui contribuent largement à embellir notre cité : le bâtiment sis route de Chêne 30, dont les shows lumineux nocturnes sont devenus iconiques, et dont le jardin, le Jardin de l’Amandolier a été finaliste du European Garden Award, et les constructions résidentielles du Plateau de Frontenex, qui bénéficient d’aménagements extérieurs imaginés par le paysagiste Michel Desvignes, et où nous avons planté plus de 200 arbres.

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