L’économie circulaire est la voie de l’avenir. Elle préserve les ressources, renforce la création de valeur au niveau régional, offre des opportunités pour développer de nouveaux modèles d’affaires et rend notre économie plus durable et résiliente. La grande tendance du moment par exemple, c’est la location de vêtements. Or, une étude finlandaise vient jeter un énorme pavé dans la mare car il s’avère que le résultat ne serait pas si écoresponsable que ce qu’il n’en paraît. Comment faire face au mirage de l’économie circulaire et préserver la planète ?
On connait tous les dégâts de la surproduction de vêtements sur l’environnement. Des nouvelles méthodes restent à trouver pour pallier à la surconsommation de la mode textile. L’émergence des plateformes de location de vêtements ont révolutionné le marché, en proposant à la location des vêtements ou accessoires de marques. Cependant, lorsqu’on regarde de plus près, les envois et retours des produits émettent plus de gaz à effet de serre que l’achat d’un vêtement neuf. Il serait donc moins polluant dans ce calcul de jeter un article plutôt que de le louer. En effet, le transport, l’emballage, le nettoyage, sont des étapes nécessaires qui alourdissent le bilan environnemental.
L’un des domaines les plus polluants sur la planète est la fabrication de vêtements. L’étude se base sur l’exemple de la production d’un jean qui comprend en moyenne 200 utilisations. Qu’en est il lorsque 200 utilisatrices l’utilisent à tour de rôle à travers un pays, voir à l’échelle mondiale. Le constat est désastreux. Les alternatives à la surconsommation restent vaines. La solution la plus efficace est de réduire la fabrication. Ainsi, ce serait le seul moyen pour limiter la principale source de pollution. Néanmoins, l’industrie du textile ne veut pas perdre en productivité. Les entreprises ne sont pas prêtes à faire l’impasse sur leur chiffre d’affaires. L’économie circulaire serait ainsi un moyen de produire toujours autant, en gardant l’illusion d’un circuit intégré.
Face à la réticence des grands groupes à fournir des efforts pour adapter leur mode de fonctionnement pour être plus propres, c’est le consommateur qui peut entrer en action. En effet, ce dernier peut avoir un rôle important pour insuffler le changement. La réduction massive de consommation pourra faire baisser considérablement le taux de rejet de CO2 produite chaque année par l’industrie du textile. Une réponse forte mais nécessaire face au réchauffement climatique. Nous devons privilégier la seconde main par rapport à la location. Réduire la production, tout en développant la réutilisation, le recyclage et le partage. Au lieu d’acheter du neuf, réparer, donner, revendre des objets, c’est reculer le plus loin possible le moment de les jeter.
Ne pas céder aux sursollicitassions commerciales. Il est vrai que durant les périodes de soldes on se laisse envahir par de nombreuses publicités. Nous pouvons tout simplement réduire notre consommation et de ne pas nous laisser envahir par le besoin de nouveauté. Les dictats de la mode ne cessent d’évoluer, il est difficile de changer de garde-robe à chaque saison. La location de vêtements si prometteuse, qui à l’origine permet de désencombrer ses placards, ne parait pas être la meilleure solution sur le plan écologique et économique. Le coût est tout de même conséquent pour la planète de louer un vêtement et pour son propre budget également. Pourquoi dépenser de l’argent pour ne porter le produit qu’une fois et le retourner ensuite ? Il vaut mieux posséder peu mais plus de qualité et de porter jusqu’à usure.
Notre structure économique est basée sur la croissance. Ce phénomène génère de la surproduction risquant d’asphyxier la planète. Aujourd’hui, de grands choix doivent être réalisés par les pouvoirs publics. En attendant, chacun peut intervenir à son échelle, par des actions pour remettre de l’équilibre et combattre les mirages de l’économie circulaire.
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