Afin de s’adapter aux nouvelles circonstances qui peuvent faire surface dans le futur, il faudra remodeler l’expertise professionnelle. Plusieurs personnes se demandent même si les métiers que nous connaissons existeront encore. La définition du terme « métier » est également modifiée. Si l’on se réfère à la défnition donnée par Aristote, un métier renvoie à la répétition d’une action, jusqu’à ce qu’une personne maitrise celle-ci et en fasse une expertise : « C’est en forgeant que l’on devient forgeron ».
Pourtant, en France, la notion de « métier » est associée à une reconnaissance sociale à travers au diplôme qui garantit la maîtrise de son expertise par une personne. C’est le cas pour les médecins, menuisiers, avocats ou encore les designers.
L’apparition des nouvelles technologies nous pousse à revoir la définition du terme « technologie ». Une technologie peut effectuer une partie des actions que nous avons l’habitude d’effectuer. Si l’on n’est plus les seuls à maitriser ces tâches, alors on ne peut plus forcément bénéficier d’une reconnaissance sociale. L’obsolescence de certains métiers nous pousse également à penser à leur future extinction.
Il faut biensûr réinventer le terme « métier » pour l’adapter à notre environnement actuel / futur. Il pourrait notamment être définie de façon statutaire ou contextuelle :
Il faut également modeler l’expertise professionnelle à notre nouvelle réalité. Il faudra notamment « apprendre à apprendre », dans le but de s’adapter, de façon à réinventer et de construire ses connaissances. Ainsi, remplir les missions d’un futur « métier » requerra une nouvelle méthode d’apprentissage. Voici les quatre métacompétences composant ce socle de compétences :
Se concentrer sur les compétences / contexte permet de tout changer. La notion de « CV » est en évolution. Le CV d’aujourd’hui est différent de celui de demain car il met en avant les projets, expériences et compétences de l’individu plutôt que les diplômes qu’il possède. Les diplômes mettent en avant les compétences d’un individu à un instant t, mais pas ce qu’il peut faire à un autre instant. Cette évolution dans la conception du terme CV permet de mettre fin à la discrimination socio-économico-culturelle, et plus de la révolution dans le domaine de la formation induit. Chacun de nous peut s’entraîner en termes de flexibilité mentale, d’attention et de créativité : entraînement cognitif.
Une fois que nous prendrons en compte le potentiel d’un individu plutôt que sa performance, en mettant en arrière-plan ses diplômes, et en mettant l’accent sur son habilité à mobilier des compétences afin de les appliquer pour tel ou tel secteur, nous aurons réinventé le métier de forgeron (pour répondre au philosophe grec Aristote).
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