Si les technologies connaissent de multiples révolutions depuis quelques années, force est de constater qu’elles ne profitent pas à tous. C’est à partir de ce constat, que Bertrand Klaiber a eu l’ambition de Pristem. « Les hôpitaux d’Afrique et plus généralement des pays émergents ne sont pas en demande des dernières innovations mais ont besoin d’une solution de radiologie, qui fonctionne dans la durée. » Pouvoir supporter des températures supérieures à 40° C, résister au taux d’humidité des pays tropicaux ou faire face aux défaillances récurrentes du réseau électrique de ces pays en développement ne sont que quelques exemples de ces contraintes quotidiennes des équipes soignantes.
Pour répondre à cette ambition, Pristem n’a pas cherché à adapter les solutions existantes mais s’est, dès le départ, engagé dans la création d’un équipement pensé avec et pour les établissements de ces pays du Sud. Les initiateurs du projet sont donc partis d’une page blanche pour imaginer, en collaboration avec plusieurs Instituts de recherche et sous l’impulsion de l’EPFL (Ecole Polytechnique Fédérale de Lausanne) une solution de radiologie innovante, répondant à cette recherche d’efficacité et de durabilité, tout en s’assurant de proposer un équipement accessible financièrement. Avec plus de 5 milliards d’individus, soit 2/3 de la population mondiale, n’ayant pas accès à un équipement de radiologie (Organisation mondiale de la Santé. OMS), la solution Pristem répond non seulement à un besoin mais aussi à un enjeu de santé publique majeur.
Si les chercheurs ont imaginé cet équipement comme un modèle de fiabilité et de résistance, le modèle Pristem entend aussi répondre aux fortes contraintes budgétaires, spécifiques à ces régions du monde. En se concentrant sur la technologie digitale, la solution garantit plus de confort aux médecins et infirmiers mais réduit aussi, de manière conséquente, les frais de fonctionnement des traditionnels appareils radiologiques analogiques (frais de consommables, entretien, …).
« A quoi bon disposer d’un équipement de radiologie « offert » par un pays ou une entreprise, si l’hôpital n’a pas de quoi payer l’entretien et les réparations ? » s’étonne Monsieur Klaiber. Avec Pristem, l’équipement est non seulement durable, mais un contrat de maintenance de 6 ansestcompris dans le prix.. C’est en formant des techniciens sur le terrain, au plus près des établissements hospitaliers concernés, que Pristem est passé du statut de start-up innovante à celui de multinationale ambitieuse. Avec le support de l’entreprise Glosya, des partenariats se nouent avec d’importants groupes médicaux en Afrique pour être présents sur les marchés que Pristem entend conquérir.
Dans la dernière ligne droite de sa levée de fonds, l’entreprise pourra aussi répondre avec cet équipement de radiologie innovant à des marchés de niche dans les pays industrialisés. Une étude de marché a en effet mis en avant l’opportunité d’équiper les cabinets médicaux indépendants ou isolés avec cette solution regroupant en un seul appareil : l’équipement radiologique digital, l’alimentation électrique et un logiciel d’imagerie médicale permettant de travailler en réseaux.