Les nouvelles technologies ont facilité grandement la conversion de nombreux salariés à un statut de free-lance. Cette « libéralisation » du travail fut massive et en quelques années, la liberté affichée du travailleur indépendant s’est vite confrontée à la nécessité de protection et d’encadrement.

Le freelancing, une nouvelle forme de contrat de travail pour la mondialisation de l’économie

On l’a déjà souligné à de nombreuses reprises, mais le free-lance comme toutes les autres formes de travail indépendant constitue une réelle opportunité pour les travailleurs d’une part, et pour les entreprises d’autre part. Nous ne reviendrons pas sur les problèmes et sur les enjeux, que cela représente mais insisterons sur la volonté des autorités publiques de vouloir organiser ces nouvelles relations de travail.

Il n’est pas anodin de constater, que les agences de conseils en tout genre se sont multipliés, en posant comme l’un de leurs objectifs de sécuriser la relation entre les deux parties. La société de conseil s’impose alors comme une troisième partie à ce « contrat de travail » du nouveau millénaire. Elle offre une sécurité pour le free-lance et représente un gage de sérieux et de confiance pour les entreprises clientes.

Une mondialisation effrénée et sas limites ou un élargissement maitrisé et rationnel ?

Il n’est pas étonnant, non plus, de constater que les sociétés de portage salarial, dont le nom peut changer en fonction des pays, se développent et connaissent une progression importante et continue depuis des années. C’est la légalisation et l’organisation de l’évolution de ces relations de travail. Mais peut-on tout régenter et organiser au niveau d’un pays, lorsque ce développement est mondial ?

La réponse à cette interrogation est essentielle, même si personne ne dispose de la solution applicable. Laisser ces relations se développer sans limites et sans cadre juridique, social, …, conduirait inéluctablement à un déséquilibre flagrant entre les donneurs d’ordre (les entreprises) de plus en plus puissants et les travailleurs (les free-lances), contraints d’accepter de revoir leur condition à la baisse pour pouvoir …travailler.

Un encadrement de la concurrence pour une économie de marché plus efficace

La digitalisation de nos économies a rendu possible cette généralisation du travail indépendant. En quelques clics, un designer, un rédacteur web, un spécialiste du référencement ou même un ingénieur réseau peut proposer ses services à toutes les entreprises du monde entier. Ces dernières n’ont que l’embarras du choix, et le prix de la prestation, et donc le salaire de l’indépendant, reste une variable d’ajustement qui conserve toute son importance.

Le travail de chacun devient donc l’objet de l’économie de marché, qui a fait le bonheur des multinationales pendant des décennies. Ce n’est plus un produit, qu’il s’agit de proposer au bon moment et au meilleur prix mais bien le fruit du travail de ces experts, qui ont décidé de quitter la relation traditionnelle du contrat de travail.

Vouloir régenter et légiférer sur ce marché implique aussi de le dérégler et de pousser les entreprises à se tourner vers d’autres solutions encore plus économes …..

Entre liberté totale promise par le freelancing et la nécessité d’agir pour conserver un minimum de cohésion sociale, quel est selon vous le choix à adopter ? La question est ici.