Là-bas, sur des terres lointaines, la révolution industrielle et les projets de civilisation parlent aux populations d’Asie. A l’horizon de 2020, la « classe moyenne » sera essentiellement asiatique. La région Asie/Océanie deviendra alors l’épicentre des bouleversements économiques mondiaux. La Chine pour assurer son développement économique, industriel et social a investi quant à elle massivement sur le continent africain. L’Afrique est en effet l’un des enjeux stratégiques déterminants pour les économies du XXIème siècle car elle est un exceptionnel réservoir de matières premières et ressources naturelles. L’interdépendance des échanges et des flux entre les nations est devenue une affaire planétaire.
La hausse du niveau de vie des populations asiatiques est une aubaine pour les entreprises helvétiques exportatrices de biens et de services. La zone d’influence de la Suisse s’étend en Asie, notamment grâce à une politique de libre-échange active. La coopération technique, scientifique et humanitaire, ainsi que la présence de la Suisse dans les forums régionaux favorisent sa visibilité. Reste à définir les partenariats, les risques et les coûts de tels investissements pour le développement futur du tissu économique du pays et de sa politique étrangère. Le défi sera sans doute de poursuivre l’ouverture, d’apporter savoir et connaissance vers les pays émergents, tout en continuant le développement de son marché intérieur, la gestion rigoureuse de sa monnaie et une présence forte dans la zone euro.
Nicolas-Emilien Rozeau
Écrivain