Qui a dit « Sky is the limit »?

20 juin 2021

Qui a dit « Sky is the limit »?

Photos © LFDE

Olivier de Berranger, CIO, LFDE

Au large du Texas, près de la base de Boca Chica, flottent Deimos et Phobos, deux ports spatiaux. Ces plateformes pétrolières converties en ports flottants serviront au lancement des fusées d’une entreprise jeune et déjà iconique, à destination de la Lune et de Mars. Comme d’autres acteurs privés, SpaceX construit le futur et développe des projets qui semblent issus de romans d’Asimov. Les premiers lancements de fusées réutilisables effectués depuis ces premiers « spatioports » sont annoncés dès 2022. Bienvenue dans l’ère du New Space ! 

Nous entrons dans une nouvelle dimension, bien réelle, sous l’impulsion d’entrepreneurs visionnaires, iconiques ou émergents, qui donnent à la conquête spatiale un nouvel élan. Hier l’apanage des Etats, les activités spatiales basculent dans la sphère privée, l’espace 2.0 ou New Space. L’ascension fulgurante de SpaceX ou de Blue Origin propulse dans leur sillage une myriade d’acteurs de plus en plus nombreux à tenter l’aventure de la cotation en Bourse, pour se financer et prendre part à la révolution qui s’an- nonce. Les promesses de nouveaux mondes (et ressources) qui fascinent l’humanité depuis l’Antiquité n’ont jamais été aussi tangibles. 

L’équation spatiale est complexe mais passionnante entre innovation disruptive, industries high-tech émergentes et sauts technologiques, comme la conception à « bas » coûts de lanceurs réutilisables ou recyclables, qui révolutionnent l’écosystème spatial. Elle ouvre une fenêtre d’opportunités et des horizons inexplorés au potentiel inédit, vertigineux. Estimé aujourd’hui à 400 milliards de dollars, le marché spatial pourrait en effet atteindre 2 700 milliards d’ici 2045[1]

Rolando Grandi, CFA, gérant, LFDE

Un alignement des planètes favorise aujourd’hui l’essor de cette nouvelle révolution. Les coûts de fabrication et de mise en orbite des satellites chutent, les données sont quasi infinies… Tout est aujourd’hui réuni pour que les activités spatiales privées se développent. L’espace 2.0 contribuera à tous les domaines, des télécommunications à l’agriculture de précision, de l’assurance à l’industrie. Parmi les pépites du New Space, citons ROCKET LAB, qui a vocation à utiliser l’espace pour améliorer la vie sur Terre. Cette société innove en utilisant l’impression 3D pour fabriquer ses fusées ou des pompes électriques pour concevoir leurs moteurs. 

Mais pourquoi dépenser des milliards pour l’espace, s’interrogeront certains, alors que les défis s’accumulent ici-bas ? Qu’il s’agisse de l’explorer, d’y investir, ou d’en tirer profit, l’espace 2.0 pose bien sûr la question de l’utilité et de la responsabilité. Nous sommes convaincus que les données satellitaires sont utiles aux hommes et contribueront à résoudre bien des équations. Avec la mise en orbite d’une panoplie d’engins d’observation de la Terre, par exemple, les données recueillies permettront de développer des solutions de prévention, de gestion des risques et des ressources, de résorber la fracture numérique, lutter contre le dérèglement climatique ou préserver la biodiversité… Les applications qui découleront des technologies spatiales changeront nos vies. 

Parce que les idées d’investissement ne tombent pas du ciel et parce que nous aimons à La Financière de l’Echiquier conjuguer l’innovation au pluriel, nous avons conçu un nouveau fonds dédié à cette thématique en France, prochainement commercialisé en Europe. Sur ces nouveaux territoires, notre expertise de sélection de valeurs et notre esprit responsable seront nos alliés et nos boussoles.


[1] PwC et Bank of America Merril Lynch

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