Dans un monde où la technologie est omniprésente, la santé mentale des employés représente un enjeu majeur pour les entreprises. La frontière entre vie professionnelle et personnelle s’estompe, accentuée par le télétravail et l’hyperconnectivité.
Une étude menée par AXA en 2024 souligne l’importance du bien-être au travail, où en Suisse :
– 47% des employés rapportent des troubles du sommeil liés au travail.
– 77% des employés affirment souffrir de problèmes de santé mentale liés à leur environnement de travail.
– 17% se sont absentés du travail pour des raisons de santé mentale.
– 42% estiment que leur entreprise ne leur offre pas de soutien adéquat en matière de santé mentale.
Les conséquences d’un environnement de travail négatif représentent une perte annuelle d’environ CHF 17 milliards pour le PIB helvétique.
Face à ces défis, voici cinq habitudes à cultiver pour préserver le bien-être.
La surexposition aux écrans entraîne stress, fatigue oculaire et troubles du sommeil. Encouragez vos équipes à définir des moments sans technologie. Des pauses numériques pour se reconnecter au monde réel (observer son environnement, l’analyser, l’optimiser), favorisant la créativité et réduisant l’anxiété. Permettre une « heure déconnectée » quotidienne, où les réunions en personne et les activités hors-ligne sont privilégiées.
Formez vos collaborateurs à évaluer régulièrement leur consommation numérique (Temps d’écran et habitudes problématiques). Avant chaque interaction numérique, se poser la question de sa nécessité et de sa valeur ajoutée. Faites appel à une ressource externe pour formaliser ces bonnes pratiques de manière systémique et collaborative.
Dans un environnement sédentaire, intégrer des pauses actives quotidiennes : se lever, s’étirer, s’aérer, s’hydrater, yoga, marche, course. Proposez des défis de bien-être qui encouragent les équipes à bouger ensemble. Un esprit sain dans un corps sain.
Le flux de notifications fragmente l’attention et augmente le stress. Pour éviter cela, instaurer une politique de gestion des notifications. Utiliser le mode « Ne pas déranger » pendant les périodes de concentration. Paramétrer les notifications, en priorisant celles qui sont indispensables. En réduisant au maximum les distractions, on améliore la productivité tout en diminuant le stress lié à la peur de manquer une information.
Dans un contexte de travail hybride, il est essentiel de maintenir une séparation claire entre vie professionnelle et personnelle, surtout en ligne. Créer des espaces numériques distincts pour le travail et les loisirs. Utiliser des messageries séparées, configurer des profils différents et fixer des plages horaires pour le travail et des moments dédiés aux activités personnelles. Instaurer un « droit à la déconnexion » en dehors des heures de travail pour éviter l’épuisement.
L’organisation de courtes réunions mensuelles en groupes restreints (6 à 8 collaborateurs) permet d’implémenter ces pratiques et en mesurer l’impact, grâce à un suivi collectif de l’évolution des indicateurs de santé mentale et d’efficience (niveau de stress perçu, qualité du sommeil, temps d’écran quotidien, nombre de pauses actives, sentiment d’épanouissement professionnel).
Cette approche collaborative conduit la culture d’entreprise vers plus de bienveillance et de performance durable. Dans une dynamique de partage, on présente les résultats individuels et collectifs, on échange les bonnes pratiques, on identifie des axes d’amélioration et on définit des objectifs personnels et collectifs, sans omettre la célébration des progrès individuels et collectifs en partageant du feedback constructif et revalorisant.
Des études montrent que l’adoption d’habitudes numériques saines augmente la productivité, réduit les risques psychosociaux et l’absentéisme et favorise la rétention des talents.
Créer un environnement de travail optimal, c’est investir non seulement dans la santé des équipes, mais aussi dans la résilience et la pérennité des organisations.
Ressource : Etude AXA
Retrouvez l’ensemble de nos articles Inside