Travailler autrement… Et si c’était possible?

24 mai 2018

Travailler autrement… Et si c’était possible?

Il n’y a plus de doute: un tournant dans notre manière de travailler et la gouvernance des entreprises s’est déjà amorcée dans certains pays ainsi que dans quelques entreprises, y compris en Suisse. Si certaines entreprises peinent à s’y mettre, d’autres, poussées par des enjeux qui les dépassent, se posent la question « quand », et ensuite, très vite « comment » ?

Est-ce là le privilège des startups uniquement ou est-ce la jeune génération qui ne veut plus suivre les anciennes formes dans la façon d’aborder la vie professionnelle, ou est-ce simplement une évidence face aux enjeux que beaucoup d’entre nous rencontrent ? Le temps n’est plus qu’à la réflexion mais bien à l’action. Demain se prépare aujourd’hui!

Quels sont donc les enjeux? Qu’avons-nous à gagner en modifiant notre façon de travailler et qu’avons-nous à perdre si nous ne faisons rien ? Si tout a toujours bien fonctionné de cette manière, pourquoi changer ? Le travail et le bonheur de contribuer ne semblent pas compatible, car les chefs sont là pour décider et les équipes pour exécuter et délivrer, il n’y a pas à discuter.

Ces enjeux, quels sont-ils ?

L’amélioration de la compétitivité des entreprises sur le marché international, au bénéfice d’une réputation, de plus en plus fragilisée par la transparence et la rapidité des réseaux sociaux.

La qualité des leaders fait évidemment la différence Le marché est complexe pour tous…

L’afflux des capitaux et des investisseurs dans les entreprises qui intéresse chaque gouvernement désireux de vendre le savoir-faire de leurs entreprises

Une population plus sereine quant à l’emploi prête à utiliser leurs compétences et leur potentiel et apporter une valeur ajoutée

La réduction des absences de courte et longue durée. Que la cause soit un Burnout, un Brownout, simplement un manque de motivation ou la punition de l’employeur peu intéressé à par la contribution de son équipe

La rotation du personnel, comment retrouver de bons éléments pour éviter que les clients attendent que quelqu’un s’occupe d’eux

Enfin, les clients de nos entreprises, sans qui il n’y aurait pas de chiffre d’affaires, à court terme, mais aussi à plus long terme… essentiel pour pouvoir durer…

La Suisse se place cette année encore en deuxième place de la compétitivité mondiale. Pouvons-nous dire que les travailleurs sont heureux et en bonne santé physique, mentale et intellectuelle? Sommes-nous au maximum de nos capacités pour assurer l’avenir?

Nous sommes tous concernés, que ce soit les individus actifs, les équipes, les entreprises, mais aussi les universités et les écoles professionnelles, qui forment aujourd’hui ceux qui seront dans le monde actif de demain. Et les gouvernements qui ont à cœur de réduire les coûts des sociétés et à renforcer la place de leur pays dans l’économie mondiale.

Alors comment faire ? De toute évidence il n’existe pas un modèle simple applicable à toutes les organisations, chacune ayant son propre ADN.

Nous utilisons 6 axes :

  • 1.Le client : qui sont ceux proches du client au quotidien, quelle est leur marge d’autonomie et de décision pour anticiper ou gérer les besoins, les demandes ou les plaintes du client ? Comment travailler en équipe plutôt que seul pour répondre aux attentes des clients ?
  • 2.L’employé et le manager: quelle est ma valeur dans l’entreprise ? Est-ce que je mets à contribution mes compétences, mes talents et mon potentiel au service de mon équipe, de mon entreprise ? Est-ce que je peux y mettre un sens? La confiance qu’on me porte me permettait-elle de ne pas me cantonner au rôle d’exécutant ?

En tant que manager, est-ce que j’apporte à l’équipe le support dont elle a besoin pour être performante ? Quel est mon rôle dans l’entreprise ?

  • 3.La culture d’entreprise: quelles sont les valeurs et les comportements qui sont valorisés dans la réalité au quotidien ? Quel est le droit à l’erreur?
  • 4.Les équipes autonomes: quel est la place de l’équipe dans l’identification et l’intégration de nouveaux membres, du développement des compétences de l’équipe dans son intégralité, de son évolution et de son fonctionnement?
  • 5.Les équipes co-responsables : qui partagent la responsabilité de gestion de l’information, de l’entraide au sein de l’équipe, les relations formelles et informelles, la gestion des conflits et des résultats ?
  • 6.Les espaces et outils de travail : quels sont ces nouveaux environnements qui favorisent la créativité et l’innovation, le travail d’équipe ou la concentration? Est-ce que le lieu de travail ne serait pas « les » lieux de travail, selon nos priorités ? Quelles sont la technologie et les règles qui favorisent un travail différent mais efficace?

Comprendre la nouvelle gouvernance est une chose, mais la mettre en place n’est pas simple, car nous trouvons des résistances aux changements partout.

C’est pour cette raison que nous avons mis en place un état des lieux à la disposition des entreprises qui ont passé le cap du « quand » et se demandent « comment ». Un état des lieux qui leur permettrait d’avancer, pas à pas, avec des priorités clairement définies et mesurables. Nous avons mis en place une méthode, expérimentée depuis quelques années avec un résultat possible en l’espace de trois mois.

L’important est de commencer! Alors, vous montez à bord ?

Par Dominique Pointnorth et Thomas Merz

 

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