Photo © Pierre Bi © Etienne Bougeot

Un serial entrepreneur suisse à la pointe dans le domaine de la cleantech lance une nouvelle start-up et obtient CHF 3,5 millions lors du premier tour de table.

BAAR – « enshift » (enshift AG), une start-up cleantech de Suisse centrale, a été lancée le 24 octobre 2022 par Pierre Bi, ancien CEO et co-fondateur d’Aeris Cleantec AG. La solution numérique complète automatise et simplifie l’ensemble des processus pour les grands bâtiments autonomes en énergie.

L’idée initiale d’ enshift est née du constat que les bâtiments génèrent plus de 30% des émissions de CO2 dans le monde, mais que la transition vers la décarbonation est beaucoup plus lente que dans le secteur de la mobilité.

Neuf mois plus tard, enshift est en passe de réinventer le passage des grands bâtiments commerciaux aux énergies locales et renouvelables grâce à une plateforme numérique intégrée : enshift est une solution numérique complète qui automatise et simplifie l’ensemble du processus pour les grands bâtiments autonomes en énergie.

Simuler, planifier, mettre en œuvre et optimiser des scénarios techniques, financiers et environnementaux complexes de manière simple et fiable. C’est dans ce but qu’enshift développe un ensemble complet d’outils (Transformation Hub) pour la conception, l’attribution, le financement, la réalisation ainsi que l’optimisation des performances sur le cycle de vie de toutes les technologies d’énergie renouvelable actuellement disponibles, des installations solaires et des batteries de stockage aux pompes à chaleur et à la géothermie, en passant par les systèmes d’isolation.

« Notre objectif principal est d’aider les propriétaires de biens immobiliers commerciaux à identifier facilement les potentiels de rendement et de liquidité cachés et à les réaliser efficacement, c’est-à-dire en optimisant la gestion des risques et des ressources. La réduction des émissions qui en résulte est un effet positif et quantifiable, en particulier au regard des réglementations ESG de plus en plus strictes sur les bilans carbone des bâtiments », explique Pierre Bi.

« Bien que nous ayons fixé un objectif de zéro net d’ici à 2050, la voie à suivre pour y parvenir est totalement floue pour le secteur de la construction et de l’immobilier. Nous pensons que notre solution peut accélérer la transformation et multiplier par 3 le nombre des rénovations énergétiques en Europe », ajoute-t-il.

En très peu de temps, la startup a convaincu des talents du secteur de la construction, de l’énergie et de la fintech de rejoindre enshift. Aujourd’hui, une vingtaine d’ingénieurs et de développeurs travaillent pour enshift, tandis que les premiers projets d’énergie verte entrent déjà en phase de réalisation.

Le tour de financement d’amorçage prévu, d’un montant de 3,5 millions de CHF, a été conclu avec succès début mai 2023 avec des investisseurs tech de haut niveau. Des acteurs internationaux, dont Sarona Ventures, OneCreation et GFC, ont participé à cette première étape. Oliver Samwer, connu pour avoir fondé Rocket Internet, s’est laissé convaincre de réaliser son investissement via GFC malgré la crise actuelle de la tech.

À un niveau plus élevé, enshift se considère comme un « facilitateur » pour les Objectifs de développement durable des Nations Unies, qui concernent la décarbonation des bâtiments commerciaux et la production d’énergie propre locale. (UN SDG 7, 11, 12, 13) En signe de sa volonté d’apporter une contribution positive au changement, enshift offre aux propriétaires de bâtiments commerciaux en Suisse des analyses gratuites de leurs biens et de leur potentiel.

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