Accompagné d’une délégation du Département fédéral des finances (DFF), le conseiller fédéral Ueli Maurer a rencontré hier les dirigeants de plusieurs entreprises membres du Groupement des Entreprises Multinationales (GEM). Les discussions ont porté notamment sur les enjeux de la troisième réforme de la fiscalité des entreprises, la compétitivité de la Suisse et la réponse à l’initiative «contre l’immigration de masse».
Au cours de la journée, le chef du DFF a rencontré les responsables de Vacheron Constantin et du Groupe Richemont, de Firmenich et de JTI (Japan Tobacco International). La succession de présentations et de visites a permis à la délégation de prendre conscience de l’importante diversité des secteurs d’activité et de la formidable concentration d’entreprises multinationales présentes sur le territoire genevois. Serge Dal Busco, conseiller d’Etat genevois en charge des finances relève «la grande variété d’activités exercées par les multinationales à Genève et leurs contributions à l’écosystème local que ce soit en termes d’innovation, d’emploi ou de formation». Pour Frédérique Reeb-Landry, Présidente du GEM «il s’agit d’une opportunité unique de faire entendre la voix des entreprises membres du GEM sur des sujets fondamentaux pour la compétitivité de la région lémanique».
Première visite au sein de Richemont, l’un des leaders mondiaux dans le secteur du luxe. Richard Lepeu, CEO du groupe: «Dans un pays où la main d’œuvre est certes très qualifiée mais chère et où la devise risque encore de se renforcer par rapport aux autres monnaies, la compétitivité à l’exportation passe par la faculté d’adaptation propre à la Suisse. Preuve en sont le classement de notre pays en tête de la compétitivité mondiale et le taux de chômage qui reste autour des 3%, cas unique en Europe. Rappelons que Richemont avec 31% de sa main d’œuvre mondiale basée en Suisse (soit 8’500 des 28’250 collaborateurs du Groupe) est une des multinationales ayant le plus de valeur ajoutée dans le pays».
Au cours de la visite de la manufacture Vacheron Constantin, Juan-Carlos Torres, CEO de la marque, relève l’importance de la formation pour assurer la relève et la transmission du savoir-faire et de la tradition horlogère :
«Vacheron Constantin est la plus ancienne manufacture horlogère au monde qui n’a jamais connu d’interruption dans son activité. Elle a été créée à Genève, le 17 septembre 1755 par Jean-Marc Vacheron. Il engage immédiatement un apprenti. Par cet acte, il pose la base de nos valeurs, la transmission du savoir. Cet engagement est aujourd’hui perpétué par l’Institut Vacheron Constantin pour le Développement du Capital Humain et des Métiers. Hormis le lien et le soutien que nous apportons aux grandes Ecoles telles que l’Uni GE, l’ECAL, l’EPFL, l’Ecole Boulle Paris, nous restons pionniers dans le domaine de la formation professionnelle. Nous formons en permanence plus de trente apprentis aux métiers de l’horlogerie et aux Métiers d’arts horlogers. Chez Vacheron Constantin, en plus de transmettre des objets d’art pour l’éternité, nous transmettons, de génération en génération, le savoir-faire qui permet de les créer et les entretenir. C’est ainsi que nous avons pu réaliser, pour notre 260ème anniversaire, la montre la plus compliquée jamais réalisée dans l’histoire horlogère».
La tournée se poursuit chez Firmenich, numéro 2 mondial dans l’industrie des parfums et des arômes, par une visite de l’usine de parfums la plus moderne au monde, inaugurée en novembre 2016. Albert Ghostine, CEO, explique l’importance de la troisième réforme de la fiscalité des entreprises quand il s’agit d’investir plus de 60 millions pour un nouveau site de production : «La compétitivité de la place industrielle suisse et genevoise sont au cœur du succès de Firmenich depuis nos débuts, il y a plus de 120 ans. Celle-ci se base sur un écosystème stable et pérenne qui stimule l’innovation et des opérations à haute valeur ajoutée, flexibles et adaptées».
Fin de journée chez JTI. Eddy Pirard, futur Président et CEO (à partir du 1er avril 2017) de la multinationale qui a inauguré en octobre 2015 son nouveau siège mondial, insiste sur «l’attachement de JTI à Genève, où nous sommes présents depuis 50 ans» et souligne «l’importance de pouvoir engager de la main d’œuvre qualifiée et diversifiée, qu’elle soit locale ou internationale. Nous saluons en ce sens le pragmatisme de la Suisse».
Qu’est-ce que le GEM ?
Le Groupement des Entreprises Multinationales (GEM) vise à promouvoir et à défendre les intérêts communs de ses membres auprès des autorités et du public. Avec plus de 90 membres, entreprises multinationales d’origine suisse et étrangère de toutes tailles dont le siège est situé en Suisse romande, le GEM représente près de 35’000 emplois dans cette région.
Pour tout complément d’information :
Arnaud Bürgin, Secrétaire général
Secrétariat du Groupement des Entreprises Multinationales
98 rue de Saint-Jean – CP 5278 – 1211 Genève 11
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