ne PME de Suisse devrait considérer les réseaux sociaux dans leur ensemble avant de choisir systématiquement Facebook ou LinkedIn. Tout dépend des objectifs, du public-cible et des contenus inclus dans la stratégie de communication. En faisant ma veille en ce début d’année, je lisais que les utilisateurs Facebook semblaient de plus en plus se désintéresser du réseau. De plus, l’edgerank, modifié fin 2013 par Facebook, aurait diminué la portée des publications des entreprises (la portée organique serait passée de 10% à 7% en décembre 2013). La possibilité de toucher votre public-cible a donc diminué de 3%.
Toutefois, si votre stratégie réseaux sociaux est efficace, elle devrait toujours vous permettre d’atteindre votre objectif sur Facebook. Si plus de 3 millions de suisses utilisent le plus grand réseau social du monde, Facebook, cela fait-il toujours et systématiquement du sens d’y être présent pour son entreprise en 2014 ?
Quels réseaux sociaux choisir ?
Quand on se penche sur l’âge des utilisateurs Facebook, on constate que les 18-24 ans y sont autant présents que les 35-44 ans. Ce n’est pas le cas des 17 ans et moins (source : socialbakers.com). Il semblerait que les plus jeunes se désintéressent de ce réseau social au profit de plateforme telles qu’Instagram, Snapchat ou tout simplement What’s app. Des réseaux sociaux et applications sur lesquels le business model n’est pas encore dépendant de la publicité, voire difficile d’accès avec des comptes entreprises. Ainsi, les adolescents restent toujours un public complexe à capter.
Dès lors, si votre public-cible a plus de 25 ans Facebook représente un choix relativement sûr. Toutefois, ce choix dépendra de votre domaine d’activité ; biens de grandes consommations, services à la personne, loisirs, etc. concernent à priori les êtres humains composant Facebook.
Dans d’autres secteurs d’activités comme dans le bâtiment ou les services aux entreprises, je recommande de pousser votre réflexion.
Si vos clients principaux sont des entreprises, alors LinkedIn semble naturellement s’imposer. A priori, LinkedIn s’associe au B2B. Comme tout réseau social, il est avant tout constitué de personnes. Elles l’utilisent principalement pour rechercher des personnes et des entreprises, enrichir leur réseau en se reconnectant à des anciennes relations, puis pour construire une relation avec des personnes pouvant potentiellement influencer des clients (source : powerformula.net). A aucun moment, elles ne souhaitent être submergées de messages publicitaires non-sollicités. Basez-vous sur votre propre expérience ? Aimez-vous être démarché sur LinkedIn ? Les bonnes pratiques du réseautage nous invitent donc à ne pas vendre sur les réseaux sociaux et particulièrement LinkedIn. Ces mêmes pratiques nous enseignent le partage, le don et l’intérêt pour l’autre. Soignez-vos demandes de relation et vos interventions dans les groupes. L’opportunité de vous exprimer au sujet de vos prestations viendra bien assez tôt.
J’en profite pour émettre un bémol sur les services aux entreprises. Les collaborateurs sont aussi des personnes souhaitant parfois ou souvent développer leurs carrières. De ce fait, elles sont actives en ligne, selon leur activité, et probablement sur d’autres réseaux que LinkedIn. Considérez les centres d’intérêts de vos clients potentiels, allez leur parler de personne à personne où ils se trouvent.
Bien entendu, si vous êtes actifs dans le domaine des ressources humaines ou à la recherche d’un emploi, LinkedIn reste incontournable. Dans tous les cas de figurent l’optimisation de votre profil est une des clés de votre succès sur ce réseau professionnel.
Pour l’instant Twitter et Google+ ne sont pas beaucoup utilisés par le grand-public suisse, même s’ils sont en constante augmentation. Je vous recommande d’utiliser Twitter pour faire de la veille dans votre domaine d’activités surtout si vos sources proviennent de France, Angleterre ou Etats-Unis.
Quant à Google+, étant donné qu’il est le réseau social du géant Google, ne pas le considérer dans votre stratégie de référencement serait une grave erreur, de même que la recherche sociale. Pour l’instant, il y a plus de 300’000 comptes suisses sur Google+.
Si votre entreprise détient du contenu visuel sympa et attractif et vos prestations s’adressent aux femmes, alors Pinterest pourrait vous convenir. A noter qu’il compte deux fois moins d’utilisateurs qu’Instagram.
Quels contenus transmettre ?
Sur le web en général et les médias sociaux en particulier, ce qui vous différencie ce sont vos contenus. Faites l’inventaire de vos photos, images, documentations, vidéos et autres contenus sont-ils susceptibles de capter l’intérêt et d’apporter des solutions concrètes à votre cible ? Si oui, alors ils généreront de l’engagement sur les réseaux sociaux et du trafic sur votre site. Que votre objectif soit d’obtenir de la notoriété ou de développer le trafic de votre site, sans contenu pertinent et intéressant pour l’internaute, la tâche sera encore plus ardue, voire irréaliste.
Ma recommandation est de vous mettre à la place de votre relation en ligne : que pouvez-vous lui donner pour améliorer son quotidien ? Par quoi est-elle intéressée, captivée, passionnée ? Faites une liste et organisez-là sous forme de calendrier de diffusion. Alors, prêt pour optimiser votre communication sur les réseaux sociaux ?